En inventant le terme de psychogéographie, Guy Debord institue une expérience de la ville qui devait aboutir à une « science » des états psychiques en relation avec l’environnement urbain. Le projet initial de la psychogéographie n’a pas résisté à la radicalité politique des situationnistes. Pourtant, en nous affranchissant de la définition précise et restrictive proposée par Debord, il devient possible de considérer que la psychogéographie est à la fois héritière d’une tradition, interlocutrice de ses contemporains et initiatrice d’une postérité. Réunissant des auteurs d’horizons disciplinaires variés (philosophie, géographie, urbanisme, psychanalyse, sinologie), ce volume incite à une réflexion théorique, historique et littéraire sur ce que nous apprend l’expérience de la dérive urbaine aujourd’hui.

Nathalie Caritoux, doctorante en philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon 3, travaille sur le rapport entre l’imaginaire et la structuration de l’espace urbain.

Florent Villard est professeur à l’IEP de Rennes et chercheur à l’Institut d’Études Transtextuelles et Transculturelles (IETT-Lyon 3). Ses travaux portent sur l’histoire culturelle et intellectuelle de la Chine moderne.