Descrizione
Pour les adultes que nous sommes, l’adolescence se présente comme un âge perdu, et, en tant que tel, ne peut que susciter curiosités, interrogations, désir de récupération de cet autre, voire de ce semblable que nous avons été.
Mais ce passage se fait difficile à saisir car il se révèle extrêmement varié : incertain dans ses limites temporelles, dans ses manifestations largement individuelles, souvent problématiques à cerner et à encadrer, pluspeut-être que toute autre manifestation humaine, et ce, jusque dans sescaractéristiques les plus récentes, tout à fait particulières, qui vont se diffusant. Face aux difficultés de la science pour appréhender cette phase denos existences, c’est sans doute l’art qui se révèle le plus apte à en pénétrer laspécificité si atypique. Évoquer l’adolescence ou plutôt les adolescences enlittérature aujourd’hui – car peut-être faut-il oser n’utiliser ce substantifqu’au pluriel – signifie donc laisser s’installer dans les mots, s’y inscriredes êtres, des événements, des impressions, des sentiments, autrementdit un vécu qui habite loin derrière nous, un vécu en partie perdu, enpartie flou, en partie remanié, avec, à disposition, plus ou moins de documentation et de témoignages, eux aussi, peu ou prou sujets à caution.Autant de nourriture pour le geste créateur qui devra s’en emparer et letransformer en un bien commun, en creusant une opacité, un indicibleautour desquels tourne, travaille, se projette, se condense l’écriture : parsa capacité à accueillir et à décliner ambiguïtés, pluralités, obscurités,errances, folies, la littérature nous consent probablement, certes à samanière, de faire (re)vivre une si étrange période.
Mais ce passage se fait difficile à saisir car il se révèle extrêmement varié : incertain dans ses limites temporelles, dans ses manifestations largement individuelles, souvent problématiques à cerner et à encadrer, pluspeut-être que toute autre manifestation humaine, et ce, jusque dans sescaractéristiques les plus récentes, tout à fait particulières, qui vont se diffusant. Face aux difficultés de la science pour appréhender cette phase denos existences, c’est sans doute l’art qui se révèle le plus apte à en pénétrer laspécificité si atypique. Évoquer l’adolescence ou plutôt les adolescences enlittérature aujourd’hui – car peut-être faut-il oser n’utiliser ce substantifqu’au pluriel – signifie donc laisser s’installer dans les mots, s’y inscriredes êtres, des événements, des impressions, des sentiments, autrementdit un vécu qui habite loin derrière nous, un vécu en partie perdu, enpartie flou, en partie remanié, avec, à disposition, plus ou moins de documentation et de témoignages, eux aussi, peu ou prou sujets à caution.Autant de nourriture pour le geste créateur qui devra s’en emparer et letransformer en un bien commun, en creusant une opacité, un indicibleautour desquels tourne, travaille, se projette, se condense l’écriture : parsa capacité à accueillir et à décliner ambiguïtés, pluralités, obscurités,errances, folies, la littérature nous consent probablement, certes à samanière, de faire (re)vivre une si étrange période.