À partir de sa conception unitaire de l’homme qui se reflète dans une conception unitaire du savoir, Diderot nous invite à sortir de tout dogmatisme théorique, de tout « spécialisme » caractérisant aujourd’hui le milieu des humanités. Mais aussi il provoque notre point le plus sensible : la réflexion sur notre identité, individuelle et collective, européenne. Nombreux sont les thèmes qu’il aborde que nous sentons actuels : le rapport entre la philosophie et les sciences de la vie, l’impossibilité de scinder sensibilité et pensée, l’analyse de la vie sociale. Son œuvre nous invite finalement à redéfinir l’esthétique en tant que discipline.

Maddalena Mazzocut-Mis est professeur d’esthétique à l’Université de Milan. Parmi ses publications : Le niais sublime. Du pathétique au kitsch (Paris, 2010) ; Le sens de la limite. La douleur, l’excès, l’obscène (Paris, 2012) ; La forma della passione. Linguaggi narrativi e gestuali del Settecento francese (Firenze, 2014).

Rita Messori est professeur d’esthétique à l’Université de Parme. Parmi ses publications : Un’etica della parola. Tra Ricœur e Dufrenne (Palermo, 2011) ; Poetiche del sensibile. Le parole e fenomeni tra esperienza estetica e immaginazione (Macerata, 2013).